De modeste origine, il débute comme ouvrier pâtissier. Mobilisé en 1915, il est blessé à Verdun, puis fait prisonnier en 1917 au Chemin des Dames. De retour en France, il adhère au parti communiste français qui vient d'être fondé. En 1924, il suit les cours de la première école centrale du nouveau parti. En juin 1926, il entré au Comité central. Il travaille à Moscou pour le compte de l'Internationale. En 1931, il entre au Bureau politique. En 1935, il est élu au Comité exécutif de l'Internationale communiste. Élu député en 1926, il est réélu contre Léon Blum. Battu en 1932, il est à nouveau élu en 1936. Il devient vice-président de la Chambre du Front populaire. Début octobre 1939, alors que le P.C.F. est mis hors la loi, Jacques Duclos doit entrer dans la clandestinité. L'Internationale lui demande de gagner la Belgique afin d'y diriger le P.C.F. clandestin. Vers le 10 juin 1940, il rentre en France au moment où la direction «française» du parti quitte Paris. Il s'efforce alors de rétablir des liaisons avec les autres dirigeants communistes et avec Maurice Thorez à Moscou. Il prend en main la direction politique de L'Humanité clandestine. Il sera le principal rédacteur de «l'appel du 10 juillet», premier grand texte politique du P.C.F. après l'armistice. Pendant toute la guerre, il sera le principal responsable du P.C.F. en France. Cible de toutes les polices, Duclos, au physique difficilement camouflable, malgré barbe et moustache, doit changer fréquemment de «planque». Il rencontre cependant régulièrement B. Frachon. Après la Libération, Duclos assure la direction du parti communiste jusqu'au retour de Thorez en novembre 1944. C'est à ce titre qu'il rencontre le général de Gaulle, le 6 septembre 1944. En 1945, Duclos est confirmé, avec Thorez, dans ses fonctions de secrétaire et de membre du Bureau politique. Député de Montreuil de 1945 à 1958, il s'affirme, avec sa faconde de Pyrénéen, comme un des meilleurs débatteurs de la Chambre, particulièrement en matière économique et financière. De 1946 à 1948, il est vice-président de l'Assemblée. En 1950, pendant la maladie de Maurice Thorez, il assure son intérim comme secrétaire général. En 1952, il est victime d'une machination policière, le «complot des pigeons». Emprisonné, il est libéré à la suite d'un mouvement de protestation populaire. Il multiplie les interventions contre l'hégémonie américaine, la guerre d'Algérie et la menace de fascisation. Il perd son siège de député en 1958, mais devient sénateur en 1959. En mai 1964, il quitte le secrétariat du P.C.F., mais demeurera membre du Bureau politique jusqu'à sa mort. En 1969, à 73 ans, il est candidat à la présidence de la République. Il mène une campagne dynamique qui lui permet d'obtenir 21,6% des suffrages exprimés. |