Possesseur du trône de Castille par l'abdication de sa mère, en 1217, Ferdinand III fut proclamé roi de Léon en 1230, après la mort d'Alphonse IX, son père. Ce prince, digne émule de saint Louis, auquel il était uni par les liens du sang, fut, comme le roi de France, un héros et un saint. Sa vie ne fut qu'un long combat, qu'une croisade contre les Maures, oppresseurs des chrétiens d'Espagne ; il leur enleva les grandes villes de Cordoue et de Séville, et consacra les riches dépouilles de l'Andalousie à la fondation de l'Eglise métropolitaine de Tolède. Toujours victorieux, il resta toujours humble, il resta toujours humble, n'attribuant qu'à Dieu la gloire de ses armes. Sa douce piété égalait son courage héroïque. Dans le camp ou dans son palais, il assistait tous les jours au saint sacrifice de la messe. Plein de charité, il visitait les pauvres et rachetait les captifs dans les contrées barbares. Il fit réviser les lois de son royaume qui n'étaient point conformes aux règles de l'équité, et il rendait lui-même la justice à tous ceux qui avaient quelque plainte à lui adresser. Enfin, il protégea les lettres et les arts, et il est regardé comme le fondateur de l'université de Salamanque. L'histoire l'eut proclamé le Grand, si l'Eglise ne l'eût proclamé le Saint. Il a été canonisé en 1671, par le pape Clément X, et l'Espagne l'a toujours honoré comme son protecteur |