Issu d'une illustre famille de l'ancienne Belgique, Hilaire, après avoir étudié les belles-lettres et la philosophie, passa plusieurs années dans le monastère de Lérins, dont saint Honorat était abbé. Ce fut sous un maître si éminent par son savoir et sa piété que le jeune Hilaire s'initia à la pratique des vertus religieuses et à la connaissance des lettres sacrées. Lorsque saint Honorat fut élevé sur le siège épiscopal d'Arles, Hilaire le suivit dans cette ville, et, après la mort du saint évêque, il fut désigné par les vœux unanimes du clergé et du peuple pour lui succéder. Les vertus de saint Hilaire brillèrent alors de tout leur éclat. Doux et humble de cœur, compatissant pour les malheureux, charitables envers les pauvres, il donnait tout ce qu'il possédait, et plus d'une fois il vendit l'argenterie des églises pour racheter les captifs. Il faisait de fréquentes instructions au peuple de son diocèse, et il montra jusqu'à le fin de sa vie le zèle le plus admirable dans l'exercice de ses fonctions épiscopales |